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Vers un taux unique de marge ?

La signature de l’avenant numéro 11 entre l’Uspo et l’Assurance maladie ne résoudra pas les problèmes de la profession selon la FSPF, qui milite pour une remise à plat de la marge.

© FOTOLIA/PIXELKORN

Née dans les années 1990, la marge dégressive lissée a déjà dépassé la trentaine. Il est donc loin le temps où la rémunération des pharmaciens était un pourcentage fixe du prix des médicaments, près de 50 % du prix fabricant hors taxes (PFHT) ! Pourtant, au lendemain de la signature de l’avenant no 11 à la convention pharmaceutique, mi-juillet dernier, par la seule Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), la FSPF remet cette marge au goût du jour. Le syndicat a en effet proposé début octobre de revenir à un taux fixe mais de 6 %, quel que soit le prix du médicament, à l’exception des spécialités onéreuses qui conserveraient une rémunération « capée », d’une centaine d’euros, contre les 75,43 euros prévus dans l’avenant no 11. Pour rappel, cet avenant fixe cinq taux de marge, dont un premier à 11 % pour un PFHT jusqu’à 1,91 euro.

Priorité marge

C’est ce premier taux qui pose particulièrement problème à la FSPF car il revalorise les médicaments les moins chers et les rend plus sensibles aux baisses de prix. Or, selon Philippe Gaertner, président de la FSPF, « il faut absolument que l’officine continue à se détacher du prix des médicaments », surtout dans un contexte de baisse constante des prix, entérinée année après année au fil des lois de financement de la sécurité sociale. Et 2018 ne fera pas exception à la règle. Si l’Uspo a de son côté proposé à la rentrée un aménagement des taux de marge initialement entérinés mi-juillet, cela ne reste pas suffisant aux yeux de la FSPF « pour inverser la tendance négative des prochaines années », si l’on se fie aux prévisions établies par le syndicat. Et ce n’est pas tout, la FSPF plaidant également pour repenser la rémunération sur les génériques. Un point crucial pour l’économie puisque ces derniers représentent près de la moitié des marges officinales. Le syndicat souhaite aussi la mise en place d’une rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) pour les officines en territoires fragiles. Ce n’est qu’à ce prix que la pérennité du service pharmaceutique pourra être assurée dans les années à venir, rappelle la FSPF.

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