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INCONTOURNABLE RÉTROCESSION

© FOTOLIA/JPGON

 

Les résultats du sondage que la FSPF a lancé début mai concernant l’épineux sujet de la rétrocession sont sans appel : sur plus de 3 500 répondants, plus de neuf pharmaciens sur dix déclarent la pratiquer, de manière hebdomadaire (42,4 %) ou mensuelle (31,6 %). Les produits concernés par la rétrocession sont de tous types mais, dans la majorité des cas, ce sont des produits dits « hors monopole » non remboursables, suivis de près par l’OTC, les dispositifs médicaux remboursables et, en dernière intention, les médicaments remboursables. Soit l’ensemble de l’offre de produits d’une officine normalement constituée.

La rétrocession a ses raisons

Les raisons qui amènent les pharmaciens à pratiquer la rétrocession sont tout aussi intéressantes, et il y en a une principale : les tarifs. Que ce soit pour proposer des prix plus bas aux patients (2 668 réponses) ou obtenir des conditions plus favorables des laboratoires (2 815 réponses), la question du coût est cardinale. S’ensuit le fait de pouvoir accéder à certaines gammes ou produits (2 508 réponses) et, enfin, 
pour pallier les ruptures de stocks (1 589 réponses). À la question « Souhaitez-vous l’arrêt de la pratique de la rétrocession entre officines ? », les pharmaciens interrogés répondent donc fort logiquement non à 97,3 %. En revanche, la question de l’encadrement divise plus, puisque près de quatre pharmaciens sur dix soutiendraient un changement de réglementation. Nul doute que ce sujet va encore agiter la profession dans les mois à venir. 

1 Juin 2018

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