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L'actu ne prend pas de vacances !

Pour les chanceux qui reviennent bronzés mais aussi pour les autres : voici une séance de rattrapage de l'actualité d'un été chaud, décidément très chaud.

  • La naloxone intranasale a enfin son autorisation temporaire d’utilisation (ATU), annonce l'Agence nationale de sécurité du médicament ! Ce dispositif baptisé Nalscue pourra être mis à disposition des patients toxicomanes après une formation à son utilisation. En cas d’overdose, Nalscue pourra ainsi être utilisé en toute autonomie. En attendant une éventuelle autorisation de mise sur le marché (AMM), qui lui ouvrirait éventuellement les portes de l’officine, ce produit n’est disponible qu’en centres spécialisés ou à l’hôpital.
     
  • La FSPF invite les pharmaciens à la vigilance, suite à une plainte d’Actalians (ex-Opca-PL), l’organisme de financement des salariés de l’officine : des petits malins falsifieraient les attestations de formation, par exemple en gonflant artificiellement le nombre d’heures censées avoir été dispensées, pour détourner les fonds. Un titulaire signant une attestation falsifiée pourrait se « rendre complice, même par simple négligence », rappelle le syndicat. Titulaires, vérifiez donc deux fois ce que vous signez !
     
  • Aux adjoints au chômage qui nous lisent : pourquoi ne pas envisager une reconversion dans l’agroalimentaire ? Constatant les 11 % de sans-emploi dans la branche pharmacie – dont 214 rien que dans la région Centre –, c’est la proposition que font conjointement l’Association régionale des industries alimentaires du Centre (Ariac), Pôle emploi et le groupe Cesi, grâce à un mastère spécialisé « Management de la qualité, de la sécurité et de l’environnement ». Tenté ?
     
  • La polémique des médicaments aromatisés a connu une petite résurgence pendant l’été. Après les passes d’armes entre les fabricants d’OTC et l’Agence du médicament fin 2015 autour d'Efferalgan capuccino ou vanille-fraise – qui ont d'ailleurs changé de nom depuis –, c’est au tour de l’ex-ministre mais toujours députée Michèle Delaunay de dénoncer dans un courrier mi-août à la toujours ministre de la Santé Marisol Touraine les « risques de ces médicaments », citant Efferalgan capuccino, Fervex framboise ou Smecta fraise. Reprise par les médias nationaux (Le Parisien, Le Figaro…), réactions des industriels, dénonciation de l’Ordre… vous connaissez le refrain.
     
  • C’est au cœur de l’été que le Comité économique des produits de santé aurait préparé son coup : une décision de baisser les prix de toute une série de dispositifs médicaux (autosurveillance glycémique, autotraitement du diabète, apnée du sommeil, prévention des escarres…) annoncée dans un avis publié au Journal officiel du 5 août. Apparemment pas partis en vacances et « profondément choqués » par la méthode, les représentants des prestataires de santé à domicile, pharmaciens compris (Fedepsad, Snadom, UNPDM et Upsadi) se sont insurgés trois jours après en dénonçant la confiscation de l’équivalent « d’une année de résultat ».
     
  • Un nouveau numéro d’appel national pour accéder à la permanence des soins ambulatoires (PDSA), le 116 117,  va voir le jour. Ainsi en a décidé un décret, paru le 24 juillet au Journal officiel, en application d’une décision européenne datant de… 2009. Ce numéro permettra de joindre le médecin de la PDSA ; il ne répertorie donc pas les pharmacies de garde. Le décret entrera en vigueur lorsque le service téléphonique sera opérationnel, au plus tard le 24 janvier 2017. Le 15, numéro national d’aide médicale urgente, restera accessible. 
     
  • Le monopole est écorné… pour le bien commun. En cas d’accident nucléaire ou d’acte terroristeun décret, paru le 27 juillet au Journal officiel, permet désormais, « même en l’absence de pharmacien », à d’autres professionnels de participer à la délivrance ou à la distribution des médicaments issus des stocks de l’État et figurant sur une liste arrêtée par le ministère de la Santé. Un arrêté, paru à la même date, inscrit l’iodure de potassium (comprimé sécable de 65 mg) sur cette liste. 
     
  • Par précaution, l’Agence du médicament (ANSM) a décidé fin juillet de suspendre les autorisations de mise sur le marché (AMM) de 11 spécialités, dont 9 génériques (l’antipaludique atovaquone/proguanil, l’antihistaminique ébastine et le traitement contre la migraine élétriptan). Les lots de ces produits présents dans les officines ont fait l’objet d’un rappel. L’Agence a émis de « sérieuses réserves sur l’intégrité des données issues des essais de bioéquivalence » menés en Inde. Elle estime qu’il n’y a pas, pour le moment, de « risque avéré pour la santé humaine » ou de « manque d’efficacité de ces médicaments »
     
  • Bruxelles se penche sur les bonnes pratiques de dispensation et la vente en ligne. Les deux projets d’arrêtés ont été soumis à consultation par le gouvernement français début août. Le premier porte sur les bonnes pratiques de dispensation au comptoir – attendues depuis 2007 – et sur Internet. Le second définit les règles techniques de vente en ligne. L’Autorité de la concurrence avait émis un avis défavorable sur ces deux textes en avril. La Commission européenne a jusqu’au 7 novembre pour statuer. Les arrêtés entreront en vigueur deux mois après leur publication.
     
  • La rémunération des actions des pharmaciens d'officine en faveur de l'observance manque. C'est ce qui ressort d'un rapport publié en août par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Si les rapporteurs reconnaissent comme « très utile » la « mobilisation » des pharmaciens dans les programmes d’accompagnement, la conciliation médicamenteuse et la préparation des doses administrées (PDA), ils estiment qu’elle « restera cependant modeste tant que n’aura pas été défini un mode de rémunération de ces activités ». Par ailleurs, ils écartent dès les premières lignes du rapport l’idée de conditionner le remboursement des soins à l’observance du traitement.

Par Claire Frangi & Laurent Simon

24 Août 2016

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