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Dasri : le bras de fer continue

Alors que la convention-cadre avec l'éco-organisme Dastri a pris fin le 31 décembre 2022, aucune solution pérenne n'a encore pu être trouvée pour la gestion des déchets des patients et ceux des officines.

© adobestock_tiko

Le bras de fer avec Dastri s'éternise… et les déchets d'activités de soins à risques infectieux (Dasri) s'accumulent dans les officines, puisque depuis janvier ils ne sont plus collectés faute d'issue aux négociations. Dans une lettre adressée à ses confrères le 12 janvier dernier, le président de la FSPF, Philippe Besset, conseille à ceux qui le peuvent de « conserver [leurs] Dasri-PAT à l'officine et d'attendre le résultat de ces négociations » avant de s'engager auprès de l'opérateur de leur choix pour la collecte des Dasri-PRO.

Effort de guerre

Durant la pandémie, la collecte et l'élimination des Dasri produits au sein de l'officine étaient exceptionnellement prises en charge par l'État. Lorsque cette situation a pris fin le 31 août 2022, les officines se sont vu notifier l'obligation de payer 150 euros par an à Dastri. Situation inique aux yeux de la FSPF, compte tenu de l'effort consenti par la profession avec les tests et vaccinations Covid, évidemment sources de déchets infectieux en grand nombre. Philippe Besset avait donc immédiatement dénoncé, à titre conservatoire, la convention-cadre signée avec Dastri le 1er janvier 2017 pour la gestion des Dastri-PAT. 

Une sortie de crise avant le 31 mars ?

Après des mois de négociations, les parties prenantes ne sont toujours pas parvenues à trouver un terrain d'entente. Pourtant, comme le rappelle le président du syndicat, « Dastri est astreint à des objectifs de collecte des Dasri-PAT et risque des sanctions financières s'il ne s'y conforme pas ». C'est la raison pour laquelle, en attendant un accord définitif, la solution proposée par Dastri est de renouveler, à titre transitoire, les termes de l'ancienne convention. De son côté, la FSPF « refuse d'engager la profession sans contrepartie ». Seule une renégociation en profondeur de la convention pourrait en effet satisfaire le syndicat et la profession, puisque celle de 2017 interdisait aux pharmaciens de percevoir une rémunération. Le rapport de forces continue donc en ce début d'année, même si, comme le rappelle Philippe Besset, « Dastri, le Leem et le Snitem se sont engagés à trouver une solution pérenne au plus tard le 31 mars 2023 ».

Par Hélène Bry

13 Janvier 2023

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