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L'officine au cœur du sevrage tabagique

Le gouvernement souhaite autoriser le remboursement sans prescription des substituts nicotiniques dispensés par les pharmaciens.

© adobestock_valerii

Il s'agi­rait d'une ex­pé­ri­men­ta­tion « de deux ans dans trois ré­gions ». Trois ter­ri­toires dans les­quels l'État au­to­ri­se­rait, si l'amen­de­ment au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 déposé par le gouvernement est voté, « la prise en charge par l'As­su­rance ma­la­die des trai­te­ments du se­vrage ta­ba­gique par des sub­sti­tuts ni­co­ti­niques lors­qu'ils sont dis­pen­sés par les phar­ma­ciens d'of­fi­cine sans or­don­nance ». Un texte qui s'ins­crit to­ta­le­ment dans l'es­prit d'une confiance gran­dis­sante ac­cor­dée aux officinaux pour en faire des ac­teurs ma­jeurs de la pré­ven­tion. « De nom­breux pro­fes­sion­nels sont d'ores et déjà ha­bi­li­tés à pres­crire les trai­te­ments du se­vrage ta­ba­gique par des sub­sti­tuts ni­co­ti­niques. Il est né­ces­saire, ce­pen­dant, d'am­pli­fier cette dé­marche grâce à l'im­pli­ca­tion du phar­ma­cien d'of­fi­cine, re­lai es­sen­tiel au­près des pa­tients », peut-on lire dans l’exposé des motifs.

Un entretien sevrage à l'officine ?

Dans son ren­dez-vous heb­do­ma­daire, Phi­lippe Bes­set, le pré­sident de la FSPF, n'a pas man­qué de se ré­jouir de la pers­pec­tive de cette nou­velle mis­sion ver­tueuse pour les phar­ma­ciens : « Tout ce qui est pré­ven­tion, dé­pis­tage, vac­ci­na­tion est vé­ri­ta­ble­ment ce qui sera de­main le cœur de mé­tier du phar­ma­cien d'of­fi­cine. »  Il a également indiqué que le syndicat « envisageait cela à la suite d'un en­tre­tien conven­tion­nel de se­vrage ta­ba­gique avec les pa­tients ».

Par Hélène Bry

22 Octobre 2021

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