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Philippe Besset

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

© nicolas kovarik

Avançons unis

Le résultat des élections aux URPS est sans appel : la Fédération reste la première force syndicale représentative des pharmaciens d’officine avec près de 59 % des suffrages. Je remercie tout particulièrement les plus de 7 000 consœurs et confrères qui ont choisi de voter pour la liste FSPF de leur région. Notre profession a été celle qui s’est mobilisée le plus malgré la crise sanitaire, avec un taux de participation supérieur à celui des dernières élections municipales ou pour les représentants au sein des TPE. La période que nous traversons est difficile professionnellement et humainement. Mais vous pouvez être assurés que nous serons toujours à vos côtés pour vous accompagner, élus URPS, bureaux départementaux, équipe nationale. Il faut être proche, mais aussi voir loin. C’est avec cette ambition que nous aborderons les négociations avec l’Assurance maladie pour une nouvelle convention. Car, pour nous, pas question d’accepter une reconduction tacite de la version précédente dont l’échéance arrive l’an prochain. Nous voulons une nouvelle convention qui prenne notamment en compte toutes les actions de santé publique que nous menons depuis le début de l’épidémie de Covid-19.

« Il faut être proche, mais aussi voir loin. »

Nous plaidons également pour la création d’une Rosp « Pharmacie de premiers recours » pour soutenir les petites officines de proximité indispensables dans cette période de crise. Mais notre priorité absolue sera de négocier une revalorisation de nos honoraires de dispensation. Nos ressources sont à la baisse depuis cinq ans alors que, dans le même temps, nos charges n’ont cessé de progresser. Comme le montrent les chiffres présentés par Iqvia lors de notre dernière assemblée générale, notre marge a reculé de 4 points entre 2016 et 2020. La prochaine convention ne pourra faire l’impasse sur cette situation économique qui risque de mettre en péril notre réseau. Car s’il se consolide en matière d’activité, c’est uniquement en raison de la disparition de près de 200 officines par an. La Fédération n’acceptera jamais que certains meurent pour que d’autres vivent. Les pouvoirs publics doivent prendre conscience de cette réalité et nous donner les moyens de poursuivre nos missions au service des patients. Ce sera l’un des principaux enjeux de la nouvelle convention pharmaceutique que nous appelons de nos vœux. Mais pour réussir, la profession devra être unie. Nous invitons d’ores et déjà les autres organisations syndicales à travailler avec nous à l’élaboration d’un projet ambitieux pour les cinq prochaines années. La pharmacie de demain se prépare aujourd’hui.

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