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Treize nouvelles officines épinglées...

Des produits de nutrition infantile Lactalis étaient toujours en rayons ces quinze derniers jours.

© FOTOLIA/PICTURES NEWS

Les résultats de la seconde vague de contrôles menés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à la suite du retrait des produits de nutrition infantile fabriqués par Lactalis sur son site de Craon, en Mayenne, ont fait l'objet d'un communiqué de presse diffusé vendredi 26 janvier en fin de journée. Et ils laissent perplexes... : encore treize pharmacies – sur les 1 600 inspectées – proposaient à la vente ces quinze derniers jours entre une et vingt-huit boîte(s) chacune, entraînant le retrait immédiat par la DGCCRF « d'une centaine de produits » en rayons. En revanche, seules deux grandes surfaces en proposaient encore, à hauteur de seize produits. « Une solution de blocage en caisse était toutefois en place. » Rien à signaler du côté des cliniques, des hôpitaux (une boîte tout de même), des crèches, des détaillants et des sites internet. Rappelons, à l'instar du ministère de l'Économie, que « le fait de poursuivre la vente de produits concernés par une opération de retrait/rappel est susceptible de constituer une tromperie aggravée, qui est un délit pénal. Des procès-verbaux ont été établis et seront transmis à la justice ». Enfin, la DGCCRF indique qu'« une vigilance particulière sera observée dans les établissements pour lesquels le taux de non-conformité demeurait le plus important »... 
La réaction de l'Ordre des pharmaciens ne s'est pas fait attendre. Sa présidente Carine Wolf-Thal a déclaré environ une heure après l'annonce de ces chiffres : « L’Ordre engagera des poursuites disciplinaires à l'encontre des pharmaciens contrevenants et s'associera également à toute action contentieuse menée par les autorités étatiques. Pour autant, je tiens à réaffirmer l’efficacité et le sérieux de la chaîne pharmaceutique. De plus, à ma demande, la majorité des éditeurs de logiciels d’aide à la dispensation ont déjà mis en place une solution de blocage lors de la délivrance des produits incriminés. Si la faute est avérée, elle est uniquement imputable à des manquements individuels inacceptables. Je déplore encore une fois ce constat et assure de mon entière mobilisation pour mener les actions qui s'imposent. » 

Par Anne-Laure Mercier

26 Janvier 2018

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