Formulaire de recherche

Les quatre chantiers d'Isabelle Adenot

Seule candidate déclarée, la présidente de l'Ordre a été confortablement réélue pour un troisième mandat et a dévoilé ses projets pour les trois ans à venir.

 

Après un processus électoral entamé début avril, le suspense tout relatif autour de la réélection d'Isabelle Adenot a été levé hier. Avec 84 % des voix exprimées au sein du Conseil national, la présidente sortante, seule candidate déclarée au poste, repart pour un mandat de trois ans. À ses côtés, Alain Delgutte, réélu le 15 juin dernier à la tête de la section A représentant les titulaires d'officine, et Jérôme Parésys-Barbier, lui aussi réélu à la section D (adjoints d'officine et exercice divers) le 22 juin. Isabelle Adenot a immédiatement annoncé quatre axes principaux pour les années à venir. Le premier est de maintenir le haut niveau de compétences des pharmaciens : « lâcher sur la qualité reviendrait à un aller simple vers l'abattoir », a-t-elle assuré hier lors d'une conférence de presse. Justement, les bonnes pratiques de dispensation des médicaments à l'officine, en gestation au sein du ministère de la Santé, seront publiées d'ici à décembre 2015 à écouter Alain Delgutte, qui assure qu'elles seront « simples et cohérentes » et n'auront « rien de révolutionnaire ». Deuxième chantier, l'innovation numérique, notamment au travers de la création d'une modélisation démographique de la profession pour adapter plus finement les effectifs aux besoins sur le territoire. Le projet suivant porte sur le code de déontologie des pharmaciens, dont la dernière mouture date de 1995 et comprend 77 articles dans le Code de la santé publique. « Son application est perçue par les confrères comme obsolète. Nous ne remettrons pas en question les valeurs mais nous le repenserons [...]. Les choses évoluent vite. Des groupes de travail se mettront en place », a précisé Isabelle Adenot sans donner de calendrier précis. Enfin, dernier axe : la réforme de l'Ordre, suite aux évolutions imposées par la réforme territoriale en cours mais aussi par la loi sur l'égalité hommes-femmes. Et, à propos d'égalité, on ne pourra s'empêcher de remarquer que si 67,1 % des pharmaciens sont des femmes, elles représentent certes 53 % des effectifs ordinaux mais occupent principalement des postes de suppléantes.

Par Laurent Simon

30 Juin 2015

© Le Pharmacien de France - 2024 - Tous droits réservés