Nouvelle messagerie sécurisée : surveillez vos mails !

C'est sur une in­no­va­tion tout récemment disponible que Phi­lippe Bes­set, le pré­sident de la FSPF, a sou­haité at­ti­rer l'at­ten­tion de ses confrères officinaux à l’occasion d'une confé­rence de presse donnée le 23 mai. Les pa­tients peuvent dès à présent utiliser la mes­sa­ge­rie sé­cu­ri­sée de santé (MSS) intégrée à « Mon espace santé » pour en­voyer un mes­sage à l’officine de leur choix. Ou, plus exac­te­ment, à l’une des phar­ma­cies auprès desquelles ils ont bé­né­fi­cié de la délivrance d’une ordonnance entraînant un rem­bour­se­ment de la Sé­cu­rité so­ciale au cours de l'an­née écou­lée. 
Ce dis­po­si­tif de com­mu­ni­ca­tion in­no­vant fait donc par­tie des nou­velles fonc­tion­na­lités de la pla­te­forme nu­mé­rique « Mon espace santé », qui permet de gérer le dos­sier mé­di­cal par­tagé (DMP) de chaque pa­tient. Lancé en fé­vrier 2022, « Mon espace santé » a en ef­fet été au­to­ma­ti­que­ment créé pour chaque Fran­çais – et ac­tivé par 8 mil­lions d'entre eux un an après son lan­ce­ment. Une adresse mail a été gé­né­rée pour chaque personne selon un modèle composé du nu­méro de Sé­cu­rité so­ciale de l'as­suré (clé comprise) suivi de « @​patient.​mssante.​fr ». C'est cette adresse unique qui leur permet d'échanger avec leurs professionnels de santé de façon sécurisée.

Un nouveau canal à surveiller

En pratique, les Fran­çais peuvent communiquer à la pharmacie leur or­don­nance sous différents for­mats. Il peut s’agir soit d’une pres­crip­tion nu­mé­rique (avec un code- barres et un nu­méro unique) que le pa­tient a déjà re­çue de son mé­de­cin dans son DMP et qu'il trans­fère au phar­ma­cien, soit d'un pdf ou même d'une simple photo de son or­don­nance pa­pier prise avec son smart­phone. Côté phar­ma­cie, à condi­tion qu'un lo­gi­ciel labellisé « Sé­gur » y soit bien dé­ployé, un pe­tit pop-up signalant la réception d’un message dans la boîte de l’officine ap­pa­raît sur les écrans pour prévenir l'équipe. « Il faut que les phar­ma­ciens soient en alerte car à par­tir de main­te­nant, po­ten­tiel­le­ment, 68 mil­lions de Fran­çais peuvent leur en­voyer un mes­sage ! », a averti en souriant Phi­lippe Bes­set, évoquant « une nouvelle voie de communication au quotidien avec le patient » qui était attendue.