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Maintenir la rentabilité des officines rurales

Reçue par le cabinet de Frédéric Valletoux, la FSPF a mis sur la table l'ensemble des sujets prioritaires pour la pharmacie d'officine, dont celui des territoires fragiles.

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Afin de préparer la réunion prévue à la mi-avril avec le ministre délégué à la Santé et la Prévention, une délégation de la FSPF s'est entretenue en début de semaine avec son chef de cabinet, Cédric Arcos. Après avoir affirmé qu'il comptait beaucoup sur les pharmaciens concernant la répartition de la charge de travail en soins primaires, ce dernier a annoncé que le ministre délégué souhaitait la mise en place prochaine d'un grand plan de communication afin que les patients comprennent qui fait quoi en matière de soins et de prévention, les lignes ayant un tant soit peu bougé entre professionnels de santé suite à plusieurs délégations de tâches.

Renforcer les moyens et l'attractivité

Désireux de faire avancer au plus vite certains dossiers, Philippe Besset a présenté au directeur de cabinet « une pleine page de textes réglementaires en souffrance », dont notamment celui concernant les Trod cystite et angine qui serait actuellement devant le Conseil d'État. Sur ce point, le président de la FSPF a réclamé que soit diffusé au plus tôt le cahier des charges de la formation que devront suivre les pharmaciens afin que les organismes susceptibles de la dispenser puissent mettre en place dès à présent leurs modules.
Quant au décret concernant les territoires fragiles, il se fera encore attendre en raison d'une proposition de loi sénatoriale qui sera présentée en avril et qui peut potentiellement modifier la base légale de l'ensemble du texte. Bien que satisfait que des élus de la chambre haute se saisissent de cette problématique de l’accès au médicament en milieu rural, Philippe Besset pense qu'il serait pertinent de « mettre en sommeil cette proposition de loi le temps que le décret paraisse ». Un thème qui a été exposé durant la réunion avec le cabinet du ministre délégué, tout comme la position de la FSPF qui ne partage pas l'idée qu'il faille forcément créer de nouvelles officines ou des « antennes pharmaceutiques », mais estime qu'il convient avant toute chose de faire le maximum pour que les pharmacies rurales existantes puissent maintenir leur rentabilité. Pour ce faire, il n'y a pas d'autre solution que d'allouer des moyens financiers supplémentaires tout en renforçant l'attractivité de ces territoires.

Par Benoît Thelliez

22 Mars 2024

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