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Les Français vous jugent (mais vous aiment)

Le baromètre Santé 360° dresse un portrait sans concession des professionnels de santé, dont les pharmaciens. 

© FOTOLIA/HOBBITFOOT

Quelle opinion les Français ont-ils de vous ? Réponse : bonne pour 89 % d'entre eux. Ce résultat rassurant est tiré du baromètre Santé 360° de l'institut de sondage Odoxa, qu'il a mené sur 3 003 Européens d'un côté (dont 996 Français) et 697 professionnels de santé français de l'autre (médecins généralistes et spécialistes, kinésithérapeutes, infimiers, dentistes, sages-femmes et aides-soignants). Un résultat tout à fait dans la moyenne de vos confrères médecins, kinésithérapeutes ou infirmiers, ces derniers emportant d'ailleurs l'adhésion massive des Français avec 95 % de bonnes opinions... contre 12 % pour les hommes politiques et 36 % pour les journalistes. Les pharmaciens sont jugés « compétents » (87 %), « à l'écoute » (82 %) et « sympathiques » (81 %), mais aussi « corporatistes » (76 %), voire « conservateurs » (72 %). Vous êtes également « avant tout motivés par l'argent » pour 65 % des Français. 

Questions missions

Le sondage a également tendu le micro sur votre compte aux autres professionnels de santé : 70 % d'entre eux ont une bonne opinion des pharmaciens mais « seulement 62 % des infirmiers/aides-soignants ». Les polémiques à répétition entre les deux professions, notamment la vaccination, y sont certainement pour quelque chose. « Au-delà du vaccin, les Français seraient aussi largement favorables (63 %) à ce que les infirmiers puissent prescrire certains médicaments… les infirmiers le sont plus encore (85 %) mais les médecins s’y refusent (6 sur 10) », remarque Odoxa. Les chiffres ne sont pas disponibles concernant la prescription pharmaceutique, mais la vaccination à l'officine est soutenue d'une courte majorité (53 %). Concernant l'installation des médecins, les Français sont pour les solutions douces, maisons de santé, prime à l'installation... mais pas contre non plus (62 %) déconventionner les praticiens qui s'installeraient en zone surmédicalisée. 

Par Laurent Simon

15 Novembre 2018

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