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C'est le nombre de recommandations préconisées par le Sénat pour lutter contre les ruptures.

La commission d’enquête du Sénat sur les pénuries de médicaments en France vient de livrer un rapport peu complaisant qui n'épargne ni les laboratoires ni les pouvoirs publics. Reconnaissant que « la France n'est plus une puissance pharmaceutique », Sonia de La Provôté, présidente de la commission et sénatrice du Calvados (Union centriste) déplore que « la capacité à négocier les prix et à s’approvisionner en médicament s’étiole ». Pointant tour à tour du doigt la dépendance massive à l'égard de l’Asie concernant les principes actifs, la production en flux tendu et le recours massif à la sous-traitance, la commission réclame la mise en place d'un secrétariat général au médicament tout autant que des mesures favorisant les préparations pharmaceutiques hospitalières ainsi que celles des pharmacies d’officine en cas de tensions d’approvisionnement.
De manière plus large, les rapporteurs mettent l'accent sur la nécessité d'harmoniser les règles de conditionnement et d’étiquetage des médicaments et de favoriser les notices dématérialisées pour les produits essentiels afin d’améliorer le redéploiement de stocks disponibles au sein de l’Union européenne. Ils estiment également qu'il est urgent d'obtenir une meilleure régulation des prix des médicaments au niveau européen de manière à éviter les risques de compétition entre les États membres.

Par Benoît Thelliez

7 Juillet 2023

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