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Angine, cystite : les antibiotiques pourront être prescrits à l’officine

Tous les officinaux pourront bientôt prescrire un antibiotique aux patients dont le test positif révélera une cystite ou une angine bactérienne.

© adobestock_antoniodiaz

L'an­nonce a été faite le 31 août dernier lors d'un dé­pla­ce­ment au CHU de Rouen de la Pre­mière mi­nistre : il ne sera bientôt plus nécessaire de faire partie d’une com­mu­nauté pro­fes­sion­nelle ter­ri­to­riale de santé (CPTS) ou d’une mai­son de santé plu­ri­pro­fes­sion­nelle (MSP) pour pouvoir prendre en charge l'ody­no­pha­gie et la pol­la­kiu­rie grâce au dépistage et à la prescription et délivrance éventuelles d’un traitement antibiotique. Cette mesure devrait être ins­crite dans le pro­jet de loi de fi­nan­ce­ment de la sé­cu­rité so­ciale (PLFSS) pour 2024. « Dé­sor­mais, si vous pen­sez être ma­lade, vous pour­rez al­ler di­rec­te­ment chez le phar­ma­cien qui réa­li­sera un test, po­sera les bonnes ques­tions et, le cas échéant, vous dé­li­vrera un an­ti­bio­tique », a dé­claré Éli­sa­beth Borne à l'adresse des Fran­çais.

Questionnaire et Trod

Le phar­ma­cien de­vra donc sou­mettre le pa­tient à un ques­tion­naire visant à évaluer la situation avant de lui proposer, si besoin, la réalisation d’un test diagnostic, bandelette urinaire pour les cystites et Trod pour les angines. En cas de résultat positif confirmant l’infection, il sera autorisé à prescrire le traitement antibiotique adapté, sans avoir besoin de réorienter le patient vers un médecin. « Je suis convain­cue qu'une par­tie de la ré­ponse [aux dif­fi­cul­tés de re­cru­te­ment et aux dé­serts mé­di­caux], c'est de ren­for­cer les co­opé­ra­tions, les re­la­tions de confiance entre les dif­fé­rents pro­fes­sion­nels de santé », a dé­claré la Pre­mière mi­nistre. Cette évo­lu­tion de la législation, qui permettra aux Français de bénéficier de « ré­ponses de proxi­mité, plus ra­pi­de­ment » va dans le sens voulu par la FSPF qui ré­cla­mait l'as­sou­plis­se­ment des condi­tions de prise en charge de la cys­tite et de l'an­gine à l'of­fi­cine.

Une rémunération à négocier

La ques­tion de la ré­mu­né­ra­tion de cette nou­velle mis­sion de­vra évi­dem­ment être dé­bat­tue et figurera à l'ordre du jour de la né­go­cia­tion éco­no­mique entre les re­pré­sen­tants de la pro­fes­sion et la Cnam qui s’ouvriront à l’automne.

Par Hélène Bry

1 Septembre 2023

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