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Philippe Besset

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

© nicolas kovarik

Rendez-vous à Montpellier !

Le Congrès des pharmaciens des 10 et 11 juin à Montpellier sera, je n’en doute pas, exceptionnel. Par la richesse et la diversité de son programme, d’abord ; par la qualité de ses invités, ensuite. Exceptionnel aussi par la présence, devenue rare ces dernières années, du ministre de la Santé. Comme il s’y était engagé, François Braun viendra échanger avec les congressistes et apportera, je l’espère, de bonnes nouvelles pour notre profession qui vient à peine de sortir d’une crise sanitaire inédite dans laquelle elle s’est pleinement engagée. La lutte contre la Covid-19 a laissé des traces. Sur les organismes des équipes officinales mis à rude épreuve pendant les deux ans de la pandémie, mais aussi sur notre économie. 

« Comme il s’y était
engagé, François Braun
viendra échanger
avec les congressistes. »

Depuis janvier, les ressources de l’officine sont en baisse après deux années exceptionnelles. Dans ce contexte, un nouvel investissement de l’État et de l’Assurance maladie d’au moins 750 millions d’euros est indispensable. Certains honoraires doivent être revalorisés et de nouveaux doivent être créés afin de nous permettre d’assurer notre cœur de métier, la dispensation des médicaments. Nous avons aussi besoin de nous engager pleinement dans les nouvelles missions prévues par la convention, si utiles aux patients et source de croissance pour nos entreprises. Or, plus d’un an après sa signature, de nombreux textes réglementaires manquent encore à l’appel ! Et, tout particulièrement, ceux nous permettant de prescrire les vaccins. Certes, nous pouvons déjà les administrer aux patients munis d’une ordonnance. Mais l’amélioration de la couverture vaccinale dans notre pays souhaitée par le ministre ne pourra se faire sans que le dispositif soit complet. Afin de renforcer encore notre rôle en matière de prévention, nous demandons également la possibilité de prescrire les produits du sevrage tabagique dans le cadre du futur plan Tabac. Il nous faut aussi obtenir le droit de dispenser le traitement adapté aux patients ayant un résultat positif au Trod que nous venons de leur réaliser. Sans quoi, ils ne comprennent pas l’intérêt de ces tests de dépistage si nous devons les envoyer consulter un médecin auprès duquel ils auront bien souvent des difficultés à décrocher un rendez-vous ! 
Ce sont quelques-uns des sujets que nous aborderons avec François Braun, mais aussi avec les représentants de l’Assurance maladie et des agences sanitaires invités à participer à ce Congrès 2023. D’autres thèmes seront également au cœur des débats de cette édition montpelliéraine, tels que la relocalisation de la production des médicaments en France, la certification et la formation continue des pharmaciens, ou encore les grands défis du numérique en santé. Alors, que vous soyez pharmacien titulaire ou adjoint, préparateur, étudiant en pharmacie, je vous donne rendez-vous à Montpellier. Ce Congrès est le vôtre.

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