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Les pharmaciens traquent les angines malgré tout

L’opération de dépistage des angines à l’officine initiée en début d’année en Lorraine se poursuit, soutenue par l’ARS.

Par Alice Monas

« Au printemps 2015, nous avons déjà formé 79 pharmaciens, pour le dépistage des angines à streptocoque », explique Christophe Wilcke, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens de Lorraine. L’étude entre désormais dans sa seconde phase avec la formation de nouveaux pharmaciens. « Les confrères sont invités à assister à une soirée de formation, puis ils signent une charte d’engagement. » Une fois la charte signée, ils touchent déjà une première enveloppe de 100 euros, octroyée par l’agence régionale de santé (ARS) de Lorraine, qui a décidé de soutenir cette expérimentation. Ils reçoivent également 25 tests d’orientation diagnostique des angines à streptocoque (Trod). « L’objectif est de recueillir puis de traiter des données sur les angines dans toute la région Lorraine », souligne Christophe Wilcke. Pendant six mois, les pharmaciens recueillent les données, quels que soient les résultats du test, et transmettent ensuite ces informations à l’ARS. Lorsqu’ils rendent leur fiche d’évaluation, ils touchent 150 euros. « L’interdiction de la réalisation par les officinaux des tests rapides n’a pas eu d’impact sur cette opération, puisque l’ARS avait validé le protocole avant l’interdiction et qu’elle continue à nous soutenir dans un cadre expérimental », explique le président de l’URPS. Les patients se présentant à l’officine avec des symptômes ORL sont invités à répondre à un questionnaire. « Si on pose les bonnes questions, on se rend compte que peu de situations nécessitent la réalisation du test », poursuit le président. De plus, les premiers résultats montrent que le Trod est rarement positif. « La plupart du temps, les antibiotiques sont donc inutiles », conclut-il.

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