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LES ÉLUS LOCAUX AUX CÔTÉS DES PHARMACIENS

C’est l’heure d’un premier bilan pour la campagne « En France, 1 pharmacie sur 2 va mourir ! ». Son retentissement a été positif auprès des édiles visés.

© FOTOLIA/SHOKY

On le sait, la pharmacie d’officine est très intimement liée au territoire où elle est implantée. Dans des communes où parfois la présence médicale est insuffisante, voire nulle, la croix verte fait office de repère de santé pour la population. En février dernier, suite au coup d’envoi de sa campagne « En France, 1 pharmacie sur 2 va mourir », la FSPF a sensibilisé les 36 000 maires ainsi que les sénateurs et députés de France à travers un courrier personnalisé. Dix semaines plus tard, les premiers retours sont très prometteurs, assure le syndicat, et leur tonalité est unanime : « Nous refusons la disparition programmée des pharmacies d’officine, structures de premiers recours dans nos villes. »

Mobilisation au plus près

Une croix verte qui s’éteint, ce n’est pas seulement une atteinte à la desserte en médicaments mais également un commerce qui délaisse une commune, avec des conséquences économiques et humaines directement quantifiables pour ces élus qui vivent au plus près de leurs concitoyens. Certains maires réclament ainsi des affiches supplémentaires, d’autres tiennent à témoigner directement de leur attachement à la pharmacie de proximité auprès des présidents de syndicats départementaux qui les y ont sensibilisés. Ainsi ce maire d’une commune de quelque 600 habitants dans la Somme, témoigne auprès de Philippe Gaertner, président de la FSPF, dans un courriel du 27 février : « Ma commune disposait, il y a encore peu de temps, d’un médecin, de deux infirmières, d’un kinésithérapeute, d’une pharmacie, base utile aux soins du quotidien. Aujourd’hui, il me reste la pharmacie, mais pour combien de temps, malgré le dynamisme et la forte motivation de nos deux jeunes pharmaciennes. » Même écho de la part de Patrice Perrot, député La République en marche de la Nièvre, lui-même alerté par un maire, Jean-Pierre Chateau, à la tête de la commune de Guérigny (Nièvre). Le député rappelle la doctrine gouvernementale sur le sujet, avec la publication de l’ordonnance réseau le 4 janvier (lire « Les nouvelles règles du jeu », Le Pharmacien de France, no 1297), tout en assurant que « la présence de pharmacies est un enjeu majeur de l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les zones rurales ou les zones urbaines défavorisées ». Maintenant que tous ces propos rassurants ont été tenus, reste pour les politiques à passer aux actes afin de soutenir le modèle de la pharmacie française.

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