La dernière commission paritaire nationale (CPN) entre l'Assurance maladie et les représentants des pharmaciens d'officine a permis de mettre sur la table une quinzaine de points, comme l'a révélé Philippe Besset, le président de la FSPF, dans son Live hebdomadaire. Thomas Fatôme, le directeur général de l'organisme payeur, souhaite ainsi que le volet économique de la dernière convention pharmaceutique débute à l'automne prochain et « enjambe » le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 afin de tenir compte des mesures que la Cnam va demander au gouvernement d'intégrer au texte.
Droit de prescription
La première, et non des moindres, concerne la possibilité que l'Assurance maladie souhaiterait voir accorder aux officinaux de pouvoir prescrire des antibiotiques en cas de test positif à une angine bactérienne ou une cystite. Si cette mesure est adoptée par la représentation nationale, « il faudra lui adjoindre des modalités d'application et fixer un tarif, raison pour laquelle la négociation conventionnelle s'étalera jusqu'à janvier 2024 », explique Philippe Besset. Dans la colonne des bonnes nouvelles, l'Assurance maladie souhaite également mettre le curseur sur la « juste dispensation » des médicaments, ouvrant la porte à une valorisation de l'intervention pharmaceutique, et milite pour une substitution plus large des médicaments biologiques. En revanche, son souhait de maintenir la diminution du capage des produits chers constitue, pour le président de la FSPF qui y est fermement opposée, « le point dur de la négociation à venir ».