La mobilisation a payé. Après un mois et demi d'actions et de négociations, le ministère a annoncé le 29 septembre via un communiqué laconique un « accord conventionnel » avec les acteurs du maintien à domicile (MAD). L'intersyndicale regroupant pharmaciens et prestataires de santé à domicile (Psad) qualifie, elle, l'accord d'« acceptable ». Dans le détail, ce texte – pas encore signé – prévoit 95 millions d'euros de baisses de prix, soit deux fois moins que les 200 millions d'euros réclamés par le Comité économique des produits de santé (CEPS) en août dernier. Annonce qui avait provoqué la colère des pharmaciens et des Psad. En plus, précise l'intersyndicale, sont comptés dans ces 95 millions des économies déjà actées ou « en cours de finalisation » en 2016, qui représentent 60 millions d'euros.
Effort divisé par deux
Un rapide calcul permet donc de constater que l'effort supplémentaire demandé au secteur ne sera donc « que » de 35 millions, dont 23 millions seront obtenus par des « actions sur les volumes », précise Fabrice Camaioni, président de l'Union nationale des prestataires de dispositif médicaux (UNDPM), qui ajoute que des « groupes de travail se réuniront courant octobre ». Les actions seront menées dans les domaines suivants : l’apnée du sommeil, la prévention d'escarres, la stomie, les troubles de la continence et la nutrition entérale. Les baisses de prix seront applicables à compter du 1er novembre prochain. L'intersyndicale compte également sur le ministère de la Santé pour engager des discussions « sur le statut des prestataires » dans les prochains mois, détaille Jean-Philippe Alosi, délégué général de la Fédération des Psad. Tout est bien qui finit bien.