Bien que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 contienne un certain nombre d'articles instaurant ou pérennisant des dispositifs favorables aux pharmacies d'officine, le volet économique du texte inquiète fortement le président de la FSPF. Dans son Live hebdomadaire de ce 29 septembre, Philippe Besset a ainsi indiqué qu'en regard des plus de 1 milliard d'euros d'économies planifiés sur les produits de santé, « nous n'identifions pas quelles ressources vont permettre de financer les négociations qui vont s’ouvrir, ce qui est assez grave ». Dès lors, il estime que rien n'indique que « le ministère de la Santé a réellement pris conscience des difficultés économiques que rencontrent les officines en période post-Covid [...] et donc de l’affaiblissement de la trésorerie de nos entreprises ». En clair, il s'agit là d'un « signal négatif alors que va débuter la négociation économique ».
#mobilisationpharmaciens
Sans tarder, le président de la FSPF explique avoir envoyé un courrier aux syndicats départementaux « pour les appeler à la mobilisation » et les inciter à « faire comprendre à tous les confrères que cette négociation ne se passera probablement pas sans heurts ». Pour lui, alors que l'on « entend beaucoup les médecins et l'industrie pharmaceutique, mais peu les pharmaciens », c'est le moment de se signaler car « nous ne devons pas laisser penser que l'économie du réseau ne doit pas être revalorisée ». Il précise que ce courrier « recense les mobilisations déjà existantes sur le terrain et demande aux présidents départementaux de commencer à sensibiliser leurs troupes ». Même si l'heure n'est pas (encore) à la grève mais à la discussion, la FSPF est d'ores et déjà en position offensive et vient de lancer le hashtag #mobilisationpharmaciens afin de recueillir le ressenti, les avis et idées des officinaux sur le terrain.