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Quel avenir pour la dispensation à l'unité ?

Le faible impact de ce mode de dispensation ne décourage pas les autorités.

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Un an après sa mise en place, le bilan du déploiement de la dispensation à l’unité (DAU) n’est pas très encourageant. Elle n’a représenté que 0,1 % des actes de délivrance entre mai et décembre 2022, d’après Philippe Besset, le président de la FSPF. Selon lui, « les titulaires ont touché en moyenne 38 euros au titre de cet acte. Nous sommes donc encore loin du montant maximal – 500 euros – que nous avions négocié avec l’Assurance maladie ». Un succès très mitigé, donc, qui ne surprend pas vraiment : le périmètre de la DAU est limité aux antibiotiques (toutes classes) et aux stupéfiants, son intérêt réel pour l’écologie est questionnable (il faut des consommables pour emballer les médicaments déconditionnés), et surtout son application n’est pas obligatoire.

La DGS reste convaincue

La Direction générale de la santé (DGS), elle, n’en démord pas : « Ce dispositif présente un intérêt sur le plan sanitaire, environnemental et potentiellement financier. Il contribue [...] à réduire le gaspillage des médicaments non consommés financés par la Sécurité sociale. » Ironiquement, son salut pourrait peut-être venir de la nécessité de délivrer un nombre exact d’unités de prise d’antibiotiques dans le contexte persistant des pénuries.

Par Alexandra Chopard

5 Mai 2023

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