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Paxlovid : la DGS propose l'appel à un pharmacologue

Un expert est disponible via un Numéro vert pour aider médecins et pharmaciens à lever leurs inquiétudes dans les cas complexes de prescription de l'antiviral.

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Le ritonavir entrant dans la composition du Paxlovid (en plus du nirmatrelvir) est impliqué dans de nombreuses interactions médicamenteuses. Or, comme l'explique la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT), « le respect des contre-indications est essentiel, mais le risque d'interactions médicamenteuses ne doit pas constituer un frein à l'utilisation » de cette spécialité indiquée dans la prise en charge de la Covid-19.

Numéro vert

Pour permettre aux prescripteurs comme aux pharmaciens de sécuriser la prescription de traitement et lever de potentiels doutes sur la situation particulière d'un patient, la Direction générale de la santé (DGS), en partenariat avec la SFTP, propose à tous les professionnels de santé de soumettre à un pharmacologue les cas complexes qu'ils pourraient rencontrer. L'expert, médecin ou pharmacien du centre régional de pharmacovigilance ou du laboratoire de pharmacologie régional, peut être sollicité « tant dans la confirmation de l’indication que dans la gestion des interactions médicamenteuses ». En pratique, un Numéro vert a été mis en place (0 800 130 000), ce service étant ouvert 5 jours sur 7, de 9 h à 18 h. Lors de l’appel, le prescripteur ou le dispensateur doit disposer de différents éléments concernant le patient : l'exhaustivité de ses traitements en cours, sa dernière clairance de créatinine ou créatininémie et, le cas échéant (tacrolémie par exemple), des données de suivi pharmacologique.

Tableau de synthèse

En complément, la SFTP propose sur son site internet une liste de propositions thérapeutiques synthétisant les conduites à tenir dans le cadre de l'association de médicaments au nirmatrelvir/ritonavir, en commentant à chaque fois le risque et les modulations à apporter. Pour la société savante, « à l'exception de quelques situations particulières où la coprescription est impossible, on pourra soit maintenir le traitement [habituel] du patient, soit l'interrompre pendant la durée du traitement antiviral, ou encore adapter les posologies des médicaments coprescrits avec l'antiviral ».

Par Alexandra Chopard

21 Octobre 2022

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