Formulaire de recherche

Pas de panique pour le titane

Cet excipient utilisé dans de très nombreux médicaments ne présente pas de danger immédiat, assurent les autorités.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) veut calmer le jeu au sujet de l'E171 ou dioxyde de titane. Elle avait été saisie suite à l'émotion suscitée par une étude de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) montrant un risque accru de lésions néoplasiques colorectales chez des rats qui y étaient exposés. Or, selon son avis publié le 12 avril dernier, l'Anses ne veut pas sceller le sort du dioxyde de titane avec cette seule étude en main et ne remet pas en cause l'avis de l'autorité européenne en la matière (Efsa), qui avait déjà conforté son utilisation dans l'alimentation en septembre 2016. Rappelons que cette substance est présente dans plus de 4 000 médicaments, selon UFC-Que choisirSans nier les résultats de l'Inra, l'Anses estime qu'il faut davantage d'études, sur des durées d'exposition plus longues et un plus grand nombre d'animaux pour pouvoir juger de l'effet cancérogène du dioxyde de titane. En outre, des études supplémentaires sur le passage de la barrière hémato-encéphalique de la substance ont été lancées. 

Par Laurent Simon

14 Avril 2017

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