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Les objets connectés, une affaire de pionniers

Alors que nous publions dans Le Pharmacien de France de juillet-août (n° 1272) un décryptage sur les objets connectés, Occurrence Healthcare a réalisé une étude sur ces « objets connectés en pharmacie », publiée ici en avant-première. En voici les principaux enseignements.

 

Ce n’est pas une surprise : l’une des grandes conclusions de l’enquête menée par Occurrence Healthcare, cabinet d’études marketing et communication pour la santé, vient rappeler que « les pharmaciens ne sont pas en avance sur les dispositifs médicaux connectés (DMC)*, qu’ils y vont timidement, mais qu’ils sont ouverts pour s’y intéresser de plus près dans un futur indéterminé », indique Laure Schapira, sa directrice générale.

En effet, un pharmacien sur quatre dit ne pas connaître les DMC et moins d’un sur dix affirme en avoir déjà utilisé. Seulement 9 % en proposent dans leurs linéaires et 11 % affirment en avoir déjà conseillé. Une pratique qui est donc pour le moins encore marginale. « Mais il ne faut pas oublier que l’âge moyen des pharmaciens a encore augmenté et qu’une grande majorité n’est pas intéressée par ce qui touche à Internet et à l’électronique », note Laure Schapira.

Forte adhésion des jeunes et des urbains

Si bien que lorsqu'Occurence Healthcare interroge les 11 % de pharmaciens qui se disent « optimistes » sur l’avenir – c'est-à-dire « ceux qui croient en un un futur moins tendu et en des possibilités de développer leur officine, en majorité les moins de 45 ans et les plus urbains » –, ces proportions augmentent fortement. De fait, si en général seul un pharmacien sur deux estime que les DMC représentent un intérêt pour les professionnels de santé, et deux sur trois les considèrent intéressants pour les patients, les optimistes sont pour le coup 91 % à y voir un intérêt, que ce soit pour eux-mêmes ou leurs clients. Et lorsque six titulaires sur dix se disent prêts à utiliser des DMC à l’avenir, ils sont neuf sur dix parmi les optimistes à manifester des velléités de les conseiller.

« Pour ces optimistes, il y a un champ à investir. Ils perçoivent les objets connectés comme un moyen parmi d’autres d'évoluer et de progresser qu’ils ne peuvent ignorer, comme une évidence faisant partie de leur métier », conclut Laure Schapira. L'avenir appartiendra-t-il aux avant-gardistes ?

*NB : Pour cette étude, Occurrence Healthcare inclut dans les dispositifs médicaux connectés aussi bien les lecteurs de glycémie en continu que les piluliers intelligents. 

Par Claire Frangi

15 Juillet 2015

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