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Non mais allô quoi !

Un pharmacien au bout du fil pour les patients en mal de réponses sur leurs traitements ? C'est désormais possible en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca).

© HOPE ABRAMS

Elle est née lundi dernier, 18 avril. La toute première plate-forme d'information publique sur le médicament directement accessible par téléphone vient ainsi d'ouvrir ses lignes, du lundi au vendredi, de 9 h à 18 h, au prix d'un appel local. Baptisée Médicament Info Service Paca, elle est portée par le centre hospitalier de Cannes et le centre hospitalo-universitaire de Nice dans le cadre d'une expérimentation plus large, lancée en novembre 2015 pour un an : trois autres territoires ont déjà fait de même, la Bretagne, la Haute-Normandie et la région Rhône-Alpes, sous l'égide du réseau national des observatoires du médicament, des dispositifs médicaux et de l'innovation thérapeutique (Omédit) et de la Société française de pharmacie clinique (SFPC), avec le soutien financier de la direction générale de l'offre de soins (DGOS). L'expérimentation a vocation à être déployée nationalement, comme le prévoit la loi de santé, avec la création notamment d'une base commune de questions/réponses.

« En complément du pharmacien »

Mais si le service testé en Paca fait tant de bruit, dans la presse comme parmi les pharmaciens d'officine, c'est qu'il est le seul pour lequel a été décidé un accès direct des patients ; les trois autres ciblent les professionnels de santé. Cyril Boronad, pharmacien hospitalier au centre hospitalier de Cannes et coordinateur du projet Médicament Info Service Paca, souligne dans un reportage de France 3, que « le pharmacien d'officine reste le premier recours d'information du patient. Médicament Info Service arrive en complément », par exemple pour les patients isolés, ceux qui souhaitent rester anonymes, ou les situations particulières, développe-t-il. Au bout du fil, d'autres pharmaciens. Face à des interrogations sur un surdosage, la posologie d'une spécialité ou l'efficacité des génériques. Au terme de l'expérimentation, sera décidé si ce type de service doit continuer ou non à être accessible au quidam.

Par Anne-Laure Mercier

21 Avril 2016

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