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Le médicament paie son tribut

1,34 milliard

Alors que le montant des économies sur les dépenses d'assurance maladie grimpe continuellement, la contribution du médicament en ville devrait rester stable en 2017.

C'est sans surprise que le gouvernement a annoncé pour 2017 un objectif de 4,05 milliards d'euros d'économies, contre 3,4 milliards annoncés pour 2016, à l'occasion de la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) le 23 septembre dernier. Les économies attendues en 2017 sur les produits de santé en ville, d'un montant d'1,34 milliard d'euros, ne représenteront « que » un quart de ces économies. En 2016, elles s'élevaient à 1,45 milliard, soit près de la moitié des économies attendues à l'époque.

Moins de baisses de prix 

Les économies prévues par le PLFSS 2017 se décomposent entre baisses de prix de médicaments (500 millions d'euros, versus 550 millions en 2016), promotion et développement des génériques (340 millions), tarifs des dispositifs médicaux (90 millions), biosimilaires (30 millions) et maîtrise des volumes et de la structure de prescription des médicaments (400 millions). L'objectif d'économies de 100 millions d'euros par le biais de la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse inscrit en 2016 a en revanche disparu du PLFSS 2017. 
Au total, si l'on inclut à ces économies attendues en ville – et donc à l'officine – les produits de santé de l'hôpital (260 millions d'euros), les négociations avec l'industrie sur le montant des remises (250 millions d'euros) et la création à venir d'un nouveau Fonds de financement de l'innovation pharmaceutique (220 millions d'euros), la facture pour les seuls produits de santé passe de 1,34 milliard d'euros à 2,07 milliards d'euros. Soit la moitié des économies attendues en 2017.

Par Claire Frangi

26 Septembre 2016

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