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Les pharmaciens se prennent en main

L'Ordre des pharmaciens met en avant la capacité du réseau à se réguler « activement », notamment grâce aux regroupements.

C'est devenu un rituel : l'Ordre des pharmaciens a livré les chiffres annuels de la démographie pharmaceutique début juin. Et, cette année, sa présidente a décidé de voir les choses du bon côté. Les chiffres ne sont pourtant pas significativement différents par rapport à l'an dernier puisque 193 officines ont fermé en 2017, contre 188 en 2016. Entre 2013 et 2017, ce sont 905 officines qui ont baissé le rideau, a pointé l'institution. Il y a néanmoins plus réjouissant, selon l'Ordre : « La population de pharmaciens adjoints qui migre de la section D vers la section A continue d’augmenter en 2017 (+ 5 %). » Alain Delgutte, président du conseil central A de l'Ordre des pharmaciens, représentant les titulaires d'officine, se félicite également que « plus de la moitié des pharmaciens qui entrent dans la section A ont moins de 35 ans ; la profession se structure et se renouvelle ». Même analyse du côté de Carine Wolf-Thal : « Je veux souligner ces chiffres positifs pour l'installation. Je constate que la profession continue d'attirer les jeunes. »

Toujours moins de petites officines

L'Ordre indique par ailleurs que, « pour la première année, les fermetures actives sont majoritaires (57 %) ». Et par « actives », il entend soit des cessions de clientèle (28 % des cas), « pour lesquelles le vendeur obtient une compensation financière », soit des regroupements (29 % des cas). Le reste des cas étant constitué de restitutions de licence, correspondant à des fermetures sèches sans repreneur, ou de liquidations pures et simples, qui sont elles aussi en diminution. Ces fermetures concernent encore en priorité – 72 % des cas – les petites officines, au chiffre d'affaires inférieur à un million d'euros. Bon an, mal an, le réseau se concentre donc toujours : « Il y a toujours des cas dramatiques mais [...] notre constat est que les jeunes s'installent et entrent dans la profession », insiste Alain Delgutte. Après des années de morosité, l'optimisme semble de retour dans la profession.

7 Juin 2018

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