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Les pharmaciens inclus dans la stratégie vaccinale Covid

Le conseil scientifique Covid-19 estime que les pharmaciens doivent être intégrés à la stratégie vaccinale contre le SARS-CoV-2.

© adobestock_prakasitlalao

Le conseil scien­ti­fique-Covid-19, son co­mité vac­cin et son co­mité ana­lyse, re­cherche et ex­per­tise ont imaginé quelle devrait être la stra­té­gie vac­ci­nale idéale dès lors qu'un vac­cin contre le SARS-CoV-2 se­ra mis sur le marché. Selon eux, des stra­té­gies vac­ci­nales met­tant en œuvre deux types de vac­cins peuvent être en­vi­sa­gées. Il s'agit d'un « vac­cin "sté­ri­li­sant" per­met­tant d'in­ter­rompre la trans­mis­sion du vi­rus » et d'un « vac­cin pro­tec­teur contre la ma­la­die mais n'em­pê­chant pas la trans­mis­sion de l'in­fec­tion ». Par ailleurs, il pour­rait y avoir une seule dose, mais plus vrai­sem­bla­ble­ment « 2 in­jec­tions à 3-4 se­maines d'in­ter­valle, soit par des vac­cins de même na­ture, soit par l'uti­li­sa­tion de deux vac­cins dif­fé­rents et com­plé­men­taires ». Concer­nant le  « ti­ming », les experts estiment que « cer­tains vac­cins pour­raient re­ce­voir une au­to­ri­sa­tion d'uti­li­sa­tion chez l'homme au cours du der­nier tri­mestre de 2020 ».

Traçabilité et registre vaccinal

S’agissant de l'or­ga­ni­sa­tion de la vac­ci­na­tion, ils in­sistent for­te­ment sur le fait qu'elle doit « être réa­li­sée au plus près des per­sonnes concer­nées ». Selon eux, « les pro­fes­sion­nels de soins de santé pri­maire sont ainsi parmi les ac­teurs à in­ves­tir pour réus­sir une cam­pagne de vac­ci­na­tion per­ti­nente, ef­fi­ciente et avec un haut ni­veau d'ac­cep­ta­bi­lité ». Et de ci­ter les phar­ma­ciens au même titre que les médecins généralistes ou les in­fir­mier(e)s. Les ex­perts es­timent également qu' « une évo­lu­tion des textes concer­nant la pres­crip­tion et la réa­li­sa­tion de l'acte vac­ci­nal [est] à pré­voir », que « le schéma vac­ci­nal doit être le plus simple pos­sible », avec une « mise à dis­po­si­tion du vac­cin sans reste à charge ». Ils conseillent aussi « d'al­lé­ger le cir­cuit de vac­ci­na­tion (or­don­nance, achat du vac­cin, in­jec­tion du vac­cin) afin que la vac­ci­na­tion soit per­çue comme un geste fa­ci­le­ment mis en œuvre et non chro­no­phage ». Ils in­sistent enfin sur le fait que « la tra­ça­bi­lité doit être au ren­dez-vous » et qu'il s'agit là d'une « oc­ca­sion de dif­fu­ser, gé­né­ra­li­ser la mise en place d'un car­net élec­tro­nique de vac­ci­na­tion ». Selon eux, « la te­nue d'un re­gistre [est] in­dis­pen­sable pour fa­ci­li­ter le suivi des in­jec­tions de rap­pel », sachant que « cette dé­marche peut être struc­tu­rée en lien avec les phar­ma­ciens par ter­ri­toire ».

Par Hélène Bry

24 Juillet 2020

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