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Le tirage au sort finalement institué en Paces

Le ministère de l'Enseignement supérieur a fait machine arrière sur le tirage au sort en Paces, qu'il semblait pourtant avoir écarté.

Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent... Interrogé en mars dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche confirmait en effet, alors que le spectre du tirage au sort des étudiants en première année commune aux études de santé (Paces) était pour la énième fois remis sur le tapis, qu'il n'y avait « pas de risque que [ce dispositif] soit envisagé ». Un engagement qui ne l'a pas empêché de publier au Bulletin officiel de l'éducation nationale, le 27 avril dernier, une circulaire autorisant d'y recourir
Certes, le tirage en sort n'est que l'ultime moyen – après les critères géographiques, de classement des vœux, puis de résidence, de statut marital et de famille à charge – offert aux facultés pour départager les bacheliers candidats. Certes, le ministère de l'Enseignement supérieur a précisé à l'AFP que « le tirage au sort touchera cette année encore principalement les étudiants souhaitant s'inscrire en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) » et qu'il « sera "marginal" pour le droit et la psychologie et absent pour la première année de médecine »
Mais ces précisions sont qualifiées par Anthony Mascle, président de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), de « coup de communication » du ministère puisque ce dernier a en sa possession le nombre d'inscrits en Paces pour la rentrée 2017, ce qui ne préjuge donc en rien de l'avenir. Pour le représentant des potards, qui a cosigné avec d'autres associations d'étudiants en santé un communiqué s'insurgeant contre la décision prise « en catimini » par le ministère, la circulaire vient en effet « sécuriser le tirage au sort en Paces si les capacités d'accueil se révélaient inférieures au nombre d'inscrits demain. Jusque-là, le recours [à cette méthode] n'était pas cadré et des étudiants qui se voyaient refuser une inscription en Paces sur le critère du tirage au sort pouvaient s'y opposer en justice », affirme-t-il. Le doute est désormais instillé.

Par Claire Frangi

2 Mai 2017

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