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« Le port du masque doit devenir routinier »

Tandis que de nouveaux modèles « à fenêtre » ont reçu leur homologation, l’Académie nationale de médecine appelle à simplifier la communication à propos des masques et de leur entretien au quotidien.

© adobestock_lubo ivanko

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa progression, le port du masque est « une mesure de bon sens », rappelle l’Académie de médecine dans son communiqué daté du 7 septembre et intitulé « Du bon usage des masques ». « Se masquer pour protéger les autres est un geste altruiste dont l’efficacité collective est certaine quand tout le monde l’applique. » Et l'autorité scientifique de dénoncer la « pléthore d’affirmations souvent contradictoires [qui] entretient la confusion générale et alimente le discours des contempteurs du masque obligatoire ».

Halte à la cacophonie

L’Académie recommande qu’une information claire et simplifiée sur l’usage des masques soit largement diffusée. Elle indique à ce propos que les masques en tissu, lavables, doivent être préférés aux versions jetables moins écologiques, d'autant qu’ils « offrent généralement de meilleures qualités de confort et de " respirabilité " ». Les masques dits chirurgicaux devraient, selon l'avis de l'Académie de médecine, être réservés aux personnes malades ou en isolement.

Toujours dans une optique de simplification de l’utilisation des masques en tissu, l’Académie revient sur les recommandations de lavage à 60 °C, cette température « n’étant pas plus justifiée pour le lavage des masques que pour le lavage des mains »… et insiste sur la banalisation du processus d’entretien : lavage à la main ou à la machine, « comme le linge de corps, avec un détergent ». Il n’est pas fait mention d’une méthode particulière de séchage (sèche-linge ou sèche-cheveux) ni d'un repassage obligatoire, contrairement aux recommandations actuellement en vigueur.

De nouveaux masques « à fenêtre »

En parallèle, les entreprises françaises continuent à innover pour proposer des masques réutilisables les plus pratiques possibles. C’est ainsi que quatre producteurs de masques à fenêtres (permettant donc voir les lèvres de leur porteur) sont actuellement répertoriés : Asa initia masques inclusif, Lux&elles, Odiora et Where the daffodils grow. D’autres sont sur le point de commercialiser leurs versions et la liste officielle des fournisseurs de dispositifs homologués est régulièrement mise à jour.

Par Alexandra Chopard

11 Septembre 2020

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