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Le plein d'écouvillons avant les cotillons

Alors que le gouvernement vient d'annoncer un réveillon du 24 avec précautions mais pas de Saint-Sylvestre, la DGS demande instamment aux pharmaciens de faire le plein de tests antigéniques avant les fêtes.

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An­ti­ci­pant un af­flux de réveillonneurs sou­cieux de se faire tes­ter avant de se re­trou­ver en fa­mille, la Di­rec­tion gé­né­rale de la santé (DGS) a de­mandé aux phar­ma­ciens, par l'in­ter­mé­diaire d'un DGS-Urgent en date du 9 dé­cembre, de faire le plein de tests an­ti­gé­niques. S’appuyant sur « un ré­cent son­dage ré­vé­lant que 32 % des Fran­çais in­ter­ro­gés en­vi­sagent de réa­li­ser un test Co­vid-19 avant les fêtes de fin d'an­née, et no­tam­ment la se­maine pré­cé­dant Noël (entre le 19 et le 24 dé­cembre) », la DGS souhaite  que « les of­fi­cines pro­po­sant la réa­li­sa­tion de tests an­ti­gé­niques dis­posent dès le 14 dé­cembre d'un stock im­por­tant de tests afin de ré­pondre à la forte de­mande à ve­nir ». Concrè­te­ment, cela né­ces­site que « les com­mandes soient pas­sées dès à pré­sent, soit di­rec­te­ment au­près des four­nis­seurs de tests an­ti­gé­niques, soit au­près des gros­sistes ré­par­ti­teurs »

Gare à la « fausse réassurance »

La DGS rap­pelle également que la liste des tests an­ti­gé­niques ré­pon­dant aux cri­tères fixés par les au­to­ri­tés de santé, mi­nis­tère et HAS, « mise à jour quo­ti­dien­ne­ment », est dis­po­nible sur le site du ministère. Elle in­siste par ailleurs sur le fait qu' « une at­ten­tion par­ti­cu­lière de­vra être por­tée aux mes­sages ac­com­pa­gnant la re­mise d'un ré­sul­tat né­ga­tif afin d'évi­ter les ef­fets de fausse ré­as­su­rance : le main­tien des gestes bar­rières et de la dis­tan­cia­tion res­tent in­dis­pen­sables, même avec un test né­ga­tif ». Dans cet es­prit, le mi­nistre de la Santé Oli­vier Vé­ran a rap­pelé, le 10 décembre, que les tests réalisés avant les fêtes ne consti­tuaient pas « un to­tem d'im­mu­nité ». Le 10 no­vembre déjà, la sec­tion bio­lo­gie mé­di­cale de l'Ordre na­tio­nal des phar­ma­ciens aler­tait sur « les risques dus aux tests an­ti­gé­niques faus­se­ment né­ga­tifs », sou­li­gnant que « le risque qu'une per­sonne iden­ti­fiée comme né­ga­tive soit ef­fec­ti­ve­ment por­teuse du vi­rus, pour­rait al­ler jus­qu'à une per­sonne sur trois ». De quoi hé­si­ter avant de faire la bise à Ma­mie entre la bûche et le cham­pagne !

Par Hélène Bry

11 Décembre 2020

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