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Le palmarès des médicaments les plus chers

Cinq spécialités participent à elles seules à la croissance des dépenses des produits remboursables. 

Le chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) des médicaments remboursables délivrés en officine de ville a progressé de 8,4 % en 2021 par rapport à l’année précédente (contre + 1,8 % en 2020). Il atteint ainsi 21,1 milliards d’euros, hors tests antigéniques et masques, selon le dernier rapport de la commission des comptes de la Sécurité sociale rendu public le 12 juillet 2022. 
Pour ses auteurs, l’arrivée sur le marché officinal de nouvelles molécules issues du circuit de la rétrocession ou de primo-inscriptions a dynamisé le CAHT en 2021. Cinq classes de médicaments tirent particulièrement le marché vers le haut. En évolution de + 33 % entre 2020 et 2021, elles participent à elles seules pour 3,6 points, soit + 710 millions d’euros, alors qu’elles représentent 14 % du chiffre d’affaires total, souligne le rapport. Il s’agit notamment de la classe des « médicaments de l’appareil respiratoire », à laquelle appartiennent deux traitements de la mucoviscidose, Kaftrio et Kalydeco : + 176 millions d’euros, soit une contribution totale à la croissance de + 0,91 point.

Les traitements de la mucoviscidose et du système nerveux locomotives

La commission des comptes de la Sécurité sociale explique cette évolution par la montée en charge de Kaftrio sur le marché officinal après son inscription au remboursement de ville en juillet 2021, mais aussi par la mise en place de deux extensions d’indication pour Kalydeco. Autre contributeur à la croissance des dépenses, les médicaments du système nerveux boostés par la mise à disposition en ville d’un nouveau dosage de Vyndaqel et de Onpattro : + 66 millions d’euros en 2021, soit une contribution de + 0,85 point. 
Les auteurs du rapport relèvent aussi que pour la troisième année consécutive, les spécialités de la classe des inhibiteurs d’interleukine sont en forte hausse (+ 161 millions d’euros, soit une contribution de + 0,83 point). Parmi eux, Stelara et Dupixent, qui a fait l’objet d’une extension d’indication au cours de l’année dernière dans le traitement de la dermatite atopique sévère de l’enfant. Toujours en forte progression également, les anticoagulants oraux Eliquis et Xarelto, ce dernier ayant bénéficié d’une extension d’indication en juin 2021 dans le traitement et la prévention des événements thrombo-emboliques veineux pédiatriques : + 116 millions d’euros en 2020 et + 114 millions d’euros en 2021, soit une contribution de + 0,58 point à la croissance. Enfin, avec une contribution à la croissance de + 0,47 point (+ 92 millions d’euros), les médicaments ophtalmologiques, tels que Eylea ou Lucentis indiqués dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), ferment la marche de ce top 5.

Par Paul Kristoff

30 Septembre 2022

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