C’est la conclusion d’une étude menée par l’Ordre des médecins, parue mi-octobre en même temps que le traditionnel Atlas de la démographie médicale. Contrairement aux pharmaciens, très peu touchés par ce phénomène, les prescripteurs venus d’ailleurs se multiplient. Jugez un peu : selon l’Ordre, ils étaient 22 619 en 2017, majoritairement roumains et algériens, soit 11 % de l’activité régulière. Rapporté à la population officinale, ce serait comme si près de 6 000 pharmaciens étrangers exerçaient en France. Principalement salariés, ces médecins s’installent peu en zones déficitaires. Et ce, alors même que le nombre de généralistes recule encore en 2017 sur la quasi-totalité du territoire, avec 88 137 praticiens en exercice, et que les mesures d’incitation ne fonctionnent pas, quelle que soit l’origine des médecins à qui elles sont proposées : « La définition en 2012 de zones déficitaires par les agences régionales de santé et les mesures qui leur sont liées n’a pas eu d’impact, remarque l’Ordre. La quasi-totalité des installations des médecins généralistes ont eu lieu en dehors de ces zones. » Vous avez dit cercle vicieux ?
La solution n’est pas à l’étranger
Le nombre de médecins à diplôme étranger est en augmentation constante en France depuis une dizaine d’années.
© FOTOLIA/GSTUDIOGROUP
27 Octobre 2017