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HoméoFrance demande un moratoire sur le déremboursement

Le collectif des acteurs français de l'homéopathie demande le maintien du taux actuel de remboursement de ces spécialités, arguant notamment d'un coût nul pour l'Assurance maladie.

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Ils n'ont pas encore jeté l'éponge. L'association HoméoFrance, créée en juin 2020 et regroupant les principaux acteurs du secteur, appelle « expressément le gouvernement à maintenir le taux actuel de remboursement des médicaments homéopathiques pour préserver l'accès de nos concitoyens à cette thérapeutique qu'ils plébiscitent et qui constitue un secteur d'excellence française ». Pour tenter de convaincre l'exécutif, elle s'appuie sur un argumentaire basé à la fois sur l'attachement des Français à cette thérapeutique, « l'intérêt et l'utilité de ces médicaments aux côté de l'offre conventionnelle » et des considérations plus directement économiques.

Un coût nul et des emplois dans la balance

Outre le fait que le maintien du remboursement à 15 % permettrait de « préserver plusieurs centaines d'emplois dans la filière homéopathique lourdement fragilisée par ces deux années de dénigrement », HoméoFrance fait valoir, étude à l'appui, « la neutralité financière des médicaments homéopathiques pour le régime général ». D'après l'analyse du coût de l'homéopathie pour l'Assurance maladie en 2020 réalisée par le cabinet Asterès, « le faible prix des médicaments homéopathiques (2,52 euros par boîte en moyenne) et le faible taux de remboursement (15 %) permettent à la franchise médicale de couvrir l'intégralité des dépenses de l'Assurance maladie ». Quant au coût résiduel de 31,2 millions d'euros, le collectif l'impute aux préparations magistrales, à « la prise en charge à 100 % de certains publics fragiles (patients en ALD, bénéficiaires de la CMU, femmes enceintes, etc.) », mais également à « l'existence d'honoraires de dispensation proportionnellement élevés sur les médicaments homéopathiques ».

Par Benoît Thelliez

2 Octobre 2020

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