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Extension du domaine des AVK

Devant le très net ralentissement des entretiens AVK, quelques mesures de sauvetage sont mises sur pied.

Les entretiens asthme ont du mal à se lancer et... les entretiens AVK perdent le rythme. Avec 163 046 adhésions et 198 981 entretiens réalisés en cumulé depuis le 1er juillet 2013, les chiffres semblent plutôt flatteurs. Mais ils cachent une réalité moins rose. Depuis le 1er janvier dernier, il n'y a en effet eu que 6 806 adhésions et 14 861 entretiens. Un très net ralentissement dû aux problèmes de recrutement – la majorité des patients cibles ayant déjà été approchés – et de motivation. Les pharmaciens, échaudés par les retards de paiement des années précédentes, rechignent à se lancer pour une nouvelle année. Réunis en commissions paritaires au cours des mois de juin et le 2 juillet dernier, les syndicats de titulaires et l'Assurance maladie ont donc mis en place un plan Orsec.

Première mesure évoquée : proposer aux patients un suivi « light », rémunéré en conséquence, après les deux entretiens initiaux. « Il faudrait continuer de les suivre s'ils en font la demande les années suivantes, même si deux entretiens ne sont pas forcément nécessaires », confirme Christophe Koperski, président de la commission Exercice professionnel à la FSPF. Seul écueil : la convention pharmaceutique prévoit que les pharmaciens sont rémunérés forfaitairement sur la base de deux entretiens. « Le principe de la modulation du suivi pour ces patients [sera] précisé dans le guide d’accompagnement avec inscription d’un principe général dans la convention », précise la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam)... mais à une date encore incertaine.

En attendant cet hypothétique « accompagnement allégé », la Cnam relance par courrier, depuis le début de semaine, les assurés susceptibles de suivre des entretiens AVK : ceux « dont le rythme de réalisation de l'INR n'était pas suffisant pour un bon suivi [un par mois ou plus, NDLR] ». Autre modification : l'extension des entretiens AVK aux anticoagulants oraux directs (AOD), comme le dabigatran (Pradaxa), le rivaroxaban (Xarelto) et l'apixaban (Eliquis). L'Assurance maladie précise que « le guide d’accompagnement et la fiche de suivi des patients [sont] finalisés : [les] supports [sont] soumis à la validation de la commission paritaire nationale avant saisine pour avis de la Haute Autorité de santé en juillet 2015 ».

 

 

Par Laurent Simon

10 Juillet 2015

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