Formulaire de recherche

Le Doliprane joue double jeu

La bonne santé affichée du marché de l'automédication serait en grande partie due au paracétamol non remboursable.

© SANOFI PASTEUR/JEAN FOTSO

L’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa) s’en réjouissait en début d’année : selon son bilan 2016, le marché de la prescription médicale facultative (remboursable ou non) a enregistré des ventes en hausse de 3,3 % en valeur par rapport à 2015. Sauf qu’à y regarder de plus près le segment de l’OTC remboursable a pris un coup l’an dernier : les chiffres de ventes d’IMS Health indiquent une chute de plus de 10 % ! Que la FSPF impute en particulier aux nouvelles présentations de Doliprane : prescrites ou non, 9 millions de boîtes de paracétamol de moins en 2016 côté remboursable, quand 17 millions d’unités supplémentaires ont été délivrées côté non remboursable. Ceci expliquerait donc cela et ne réjouit pas autant la profession que l’Afipa. Les pharmaciens doivent en effet négocier leurs achats dans des conditions de plus en plus ardues, ce que dénonçait récemment le Syndicat des pharmaciens de l’Hérault, suivi de près par le syndicat de groupements Federgy, évoquant de concert « des augmentations scandaleuses des prix des produits de médication officinale d’une année sur l’autre ». L’Hérault appelle à « privilégier les génériques pour l’automédication ». Qu’en pense l’Afipa ?

Par Anne-Laure Mercier

30 Mars 2017

© Le Pharmacien de France - 2024 - Tous droits réservés