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Distorsion de marché

Les petits éditeurs de LGO se sentent floués.

Devant ce qu’elles qualifient de « concurrence clairement déloyale », cinq entreprises (Infosoft, MSI2000, PharmaVitale, ­Vindilis et Visiopharm) ont créé le Collectif d’éditeurs indépendants de logiciels de gestion d’officine (LGO) pour alerter les pouvoirs publics. Un courrier, demeuré pour l’heure lettre morte, a ainsi été adressé au ministre de la Santé, à la Première ministre ainsi qu’au président de la République pour dénoncer la méthode de rémunération du volet numérique du « Ségur de la santé » concernant la mise à niveau des LGO en vue de leur labellisation. Alors que le développement propre à ces évolutions est le même pour chaque éditeur, seule la partie installation de l’outil et formation du professionnel de santé, soit 20 % du travail à effectuer, est proportionnelle au nombre ­d’utilisateurs. Concrètement, le leader du secteur, qui représente 40 % des parts de marché, devrait recevoir 6 millions d’euros HT de l’État contre 70 000 euros pour un éditeur ayant une centaine de clients, le tout pour un investissement estimé par le Collectif à 250 000 euros. Une situation qui entraîne « un risque de fragilisation extrême de ces entités » et représente, pour Sonia Tebessi, responsable de Visiopharm, « une profonde injustice »

Par Benoît Thelliez

9 Décembre 2022

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