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Come-back de la dispensation à l'unité

Lors d'un débat à l'Assemblée, la ministre de la Santé a évoqué la mise en place d'une concertation l'année prochaine.

C'était l'une des grandes promesses du candidat Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017. Rappelez-vous : la dispensation à l'unité des médicaments serait bénéfique en termes de santé publique, d'écologie... et permettrait de faire des économies, comme l'actuel président l'avait avancé dans son discours de Nevers le 6 janvier 2017, se basant notamment sur les résultats de l'expérimentation menée entre 2014 et 2015 dans une centaine d'officines et portant sur les antibiotiques. Ce qui justifiait donc son extension aux médicaments des pathologies chroniques, par exemple. Rien que ça. L'élection passée, le sujet semblait être tombé aux oubliettes. Jusqu'aux débats en séance plénière à l'Assemblée nationale du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019. Plus pré­ci­sé­ment ven­dredi 26 oc­tobre en soi­rée, à l'oc­ca­sion d'un amen­de­ment porté par la dé­pu­tée Em­ma­nuelle Mé­nard (Non-ins­crite, Hé­rault).

Concertation à venir

Opposé « non sur le prin­cipe mais sur la mise en place » à cet amendement qui a finalement été rejeté, Oli­vier Vé­ran, dé­puté LREM de l'Isère et rap­por­teur de ce pro­jet de loi a estimé qu’il intervenait « vraiment trop tôt » et que la sé­ria­li­sa­tion des mé­di­ca­ments, mise en place à par­tir de mars 2019, était un « pré­am­bule in­dis­pen­sable » à l'éventuel déploiement de la dispensation à l'unité. La ministre de la Santé Agnès Buzyn, de son côté, a précisé que le ministère « continuait à travailler sur cette hypothèse » et qu'une « concertation serait mise sur pied courant 2019 » avec « toutes les parties prenantes ». Pas sûr que les pharmaciens aient changé d'avis sur le sujet dans l'intervalle.

Par Laurent Simon

30 Octobre 2018

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