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Une centaine de nouvelles substances à risque

La nouvelle liste des substances actives à risque pour la conduite pourrait paraître à la fin de l'année.

Actualiser la liste des médicaments à risque pour la conduite – qui date de 2008 – était devenu nécessaire. Certains médicaments ont été retirés du marché, d'autres sont désormais mieux connus grâce aux nouvelles données des études cliniques et pharmacoépidémiologiques, etc. À l'Agence du médicament (ANSM), qui travaille sur la révision de cette liste, Nathalie Richard, directrice adjointe en charge des médicaments de neurologie, psychiatrie, stupéfiants et psychotropes, indique qu'un nouvel arrêté pourrait être publié, « sans garantie, vers la fin de l'année ». Il mettra ainsi à jour la liste des substances actives dont la présence dans un médicament justifie l'apposition, sur sa boîte, d'un pictogramme indiquant un risque pour la conduite automobile. 

Réévaluation des niveaux

« Parmi les 250 nouvelles substances qui ont été commercialisées depuis 2008, une centaine entreront sur la liste. Les substances à risque pour la conduite sont présentes en majorité dans les médicaments du système nerveux central, utilisés par exemple en neurologie ou en psychiatrie, précise Nathalie Richard. Par ailleurs, le niveau des pictogrammes pourra évoluer pour certains médicaments car les risques sont réévalués pour tous. Le temps sera laissé aux laboratoires pour se mettre en conformité avec la nouvelle liste. » Il faudra donc certainement compter quelques mois entre la publication du nouvel arrêté et l'arrivée au comptoir des conditionnements modifiés. 
Une étude publiée fin août dans le British Journal of Clinical Pharmacology a mis en évidence l'insuffisance des pictogrammes pour avertir du niveau de risque des médicaments sur la conduite. Pour autant, « il n'est pas prévu de remettre en question le système des pictogrammes à trois niveaux, affirme Nathalie Richard, plutôt de diffuser une meilleure information sur ces pictogrammes, de les faire connaître et de les expliquer, notamment aux professionnels de santé, mais aussi au grand public ». Elle n'a toutefois pas été en mesure de préciser sous quelle forme et quand cette sensibilisation, du ressort de la Sécurité routière, se ferait.

Par Claire Frangi

13 Septembre 2016

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