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Ce qui change en 2020

L'année 2020 marque l'entrée en vigueur de plusieurs mesures intéressant directement les pharmaciens titulaires et les employés d'officine.

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  • Homéopathie : le remboursement des spécialités homéopathiques est passé d'un taux de 30 % à un taux de 15 % à compter du 1er janvier 2020. Par ailleurs, comme le précise l'arrêté publié au Journal officiel le 8 octobre 2019, le déremboursement sera total à partir du 1er janvier 2021. L'annexe de cet arrêté détaille la liste des produits concernés.
  • Aspirine, paracétamol, ibuprofène et alpha-amylase : à compter du 15 janvier 2020, les médicaments contenant du paracétamol et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène et aspirine) ainsi que les spécialités pharmaceutiques contenant de l'alpha-amylase devront tous être placés derrière le comptoir du pharmacien. Cette décision de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vise à favoriser le bon usage et à renforcer le rôle de conseil du pharmacien au moment de la délivrance. Par ailleurs, l'ANSM a demandé aux industriels d'apposer un message sur les boîtes des médicaments contenant du paracétamol afin d’alerter sur le risque pour le foie en cas de surdosage. Plus de 200 spécialités à base de paracétamol commercialisées en France sont concernées.
     
  • Génériques : les conditions de prescription et de remboursement des médicaments lorsqu'il existe des génériques pouvant les remplacer changent au 1er janvier 2020, ainsi que l'a prévu la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2019. En pratique, la mention « Non substituable » (« NS ») apposée par le prescripteur devra désormais être justifiée par l'une des trois situations médicales suivantes : médicament à marge thérapeutique étroite (MTE), enfant de moins de 6 ans lorsqu'aucun générique n'a de galénique adaptée (EFG) et contre-indication formelle et démontrée à un excipient présent dans les médicaments génériques disponibles (CIF). En cas de refus du générique par le patient et sans mention « NS » motivée, ce dernier ne bénéficiera pas du tiers payant (ce qui était déjà le cas) et sera désormais remboursé sur la base du prix du générique et non du princeps.
     
  • Trod angine : malgré l'annonce initiale, la rémunération de la réalisation en officine des tests rapides d'orientation diagnostique (trod) angine ne sera finalement pas effective au 1er janvier mais a été repoussée de quelques mois. 
     
  • Défibrillateurs : au 1er janvier 2020, les établissements recevant du public (ERP) de catégorie 1, 2 et 3 ont obligation de s'équiper d'un défibrillateur automatisé externe (DAE). Si les officines ne sont pas encore concernées car classées dans la catégorie ERP5, certaines d'entre elles n'échappent pas à cette obligation dès à présent, à l'instar de celles qui sont implantées dans un centre commercial et dont le site accueille plus de 300 personnes simultanément. Ces dernières pourront mettre en commun un défibrillateur avec les autres établissements du site.
     
  • 100 % santé : dans le cadre de la réforme dite « 100 % santé », un décret publié au Journal officiel du 12 janvier 2019 précise les modalités de la mise en place progressive du remboursement intégral (reste à charge zéro) par la Sécurité sociale et les complémentaires santé de certaines lunettes, prothèses dentaires et aides auditives grâce notamment à la fixation de tarifs plafonds. En matière d'optique par exemple, ce décret fixe des montants de prise en charge qui varient en fonction du type de correction prescrit (jusqu'à 800 euros pour des verres progressifs) avec, pour les montures, un remboursement maximal de 100 euros dans tous les cas. Ces dispositions concerneront les contrats souscrits ou renouvelés à compter du 1er janvier 2020 pour les lunettes et les prothèses dentaires et à partir du 1er janvier 2021 pour les aides auditives.
     
  • Protection sociale : depuis le 1er janvier 2020, les travailleurs indépendants ne dépendent plus du régime social des indépendants (RSI) et sont intégrés au régime général. Ils changent donc d’interlocuteurs et sont désormais accompagnés par l’Assurance maladie, l’Assurance retraite et les Urssaf. Les professions libérales ne changent en revanche pas d’interlocuteurs s’agissant de leur retraite et continuent à cotiser auprès de leur caisse actuelle.
     
  • Plafond de la Sécurité sociale : à partir du 1er janvier 2020, le plafond de la Sécurité sociale est revalorisé. Il est porté à 3 428 euros en valeur mensuelle (contre 3 377 euros en 2019) et 189 euros en valeur journalière (contre 186 euros en 2019). 
     
  • Smic : le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) a été revalorisé au 1er janvier 2020 de 1,2 % (contre 1,5 % au 1er janvier 2019). Le nouveau montant du Smic brut horaire sera donc porté à 10,15 euros au 1er janvier 2020 (contre 10,03 euros depuis le 1er janvier 2019) soit 1 539,42 euros mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires. Pour sa part, le minimum garanti s'établit à 3,65 euros.

Par Benoît Thelliez

10 Janvier 2020

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