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Ça patine en ville

Si ces substances biologiques se portent bien à l’hôpital, le marché officinal reste sous-développé. La faute au contexte réglementaire.

© FOTOLIA/KTSDESIGN

Presque dix ans après le lancement du premier biosimilaire de la somatropine, la pénétration de ces molécules biologiques est bien réelle… surtout à l’hôpital. C’est le constat dressé par le génériqueur Biogaran qui a annoncé mi-mai le lancement en septembre prochain de Truxima, un biosimilaire de Mabthera (rituximab), destiné exclusivement à ce marché.

Environnement défavorable

Si les chiffres d’affaires sont comparables – les biosimilaires à l’hôpital représentaient 116 millions d’euros à mars 2017 contre 120 millions en ville, selon Pascal Brière, président de Biogaran –, le marché officinal serait ­sous-exploité. En effet, malgré une augmentation de 16 % en un an, « c’est un marché qui n’a pas décollé avec une pénétration très faible des biosimilaires », conclut-il. Rien à voir avec le marché du générique à ses débuts, fin des années 1990, qui pouvait doubler d’une année sur l’autre. Une des causes de cette situation réside dans le flou réglementaire qui entoure encore la substitution à l’initiation et/ou en cours de traitement par le pharmacien, dont les textes ne sont toujours pas sortis. Encore faudrait-il pour cela que les industriels se mettent d’accord, le débat n’étant pas clos au sein du Gemme (Génériques même médicament). 

Par Laurent Simon

2 Juin 2017

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