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Après Irma, l'heure du bilan

Après le passage de l'ouragan Irma sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, tout est à reconstruire, y compris les pharmacies.

À en croire Olivier Berry, président de l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens de Guadeloupe, le bilan de l'ouragan Irma est catastrophique : « Toutes les officines de Saint-Martin [qui en compte onze, NDLR] seraient totalement détruites. » Une situation due aux intempéries bien sûr mais aussi à des pillages. Au moins trois pharmacies seraient sur le point de réouvrir mais toutes attendent encore l'arrivée « des assureurs pour évaluer les dégâts », témoigne Brigitte Berthelot-Leblanc, présidente de la section E de l'Ordre national des pharmaciens. Les pharmaciens travaillent par ailleurs activement à la réouverture d'au moins une officine dans les jours à venir, même si l'opération est rendue plus que délicate par le manque de moyens humains et matériels. Un dispensaire géré par l'agence régionale de santé (ARS) devrait également ouvrir avant la fin de la semaine, toujours à Saint-Martin. À Saint-Barthélémy, la situation est meilleure côté comptoir, avec « deux pharmacies sur [les] trois » que compte l'île réouvertes au 12 septembre. 

Appel à l'aide

Pendant ce temps, en métropole, la solidarité s'organise puisque la Conférence nationale des unions régionales de professionnels de santé de pharmaciens libéraux (CNUPL) a annoncé le 12 septembre avoir débloqué 10 % de son budget de fonctionnement et ouvert un fonds, baptisé SOS Solidarité Irma*, qui enregistre à ce jour 3 000 euros de promesses de dons. Elle « incite également les URPS de pharmaciens [non adhérents à la CNUPL] à étudier la possibilité de verser une aide aux confrères des zones sinistrées ». La FSPF a aussi lancé un appel auprès de ses adhérents pour « apporter une aide grâce au fonds de solidarité de la Fédération ». Quant à l'Ordre des pharmaciens, il rappelait la semaine dernière l'existence de la commission d'entraide et de solidarité de l'institution, que peuvent solliciter les pharmaciens sinistrés. « Une première commission s'est réunie en urgence et a débloqué une enveloppe. Nous attendons maintenant que les pharmaciens adressent leur dossier, qui seront examinés très rapidement », précise Brigitte Berthelot-Leblanc. Sur le terrain, comme le précise Olivier Berry, « si les médicaments d'urgence sont disponibles, il faut maintenant réapprovisionner en traitements chroniques, comme les insulines ». Le plus dur serait-il malheureusement encore à venir pour la population et les pharmaciens locaux ?

 

*Pour effectuer un don à SOS Solidarité Irma : 

BIC : CMCIFR2A
IBAN : FR76 1027 8079 1800 0203 1030 449

Par Laurent Simon

12 Septembre 2017

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