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Aide de l'État : le téléservice ouvre le 30 avril

Le ministère de la Santé et l’Assurance maladie annoncent la mise en œuvre de l’aide de l’État pour compenser la perte d’activité des professionnels libéraux.

© adobestock_freedomz

Comme promis, le gouvernement a décidé de soutenir financièrement les professionnels de santé libéraux, dont les pharmaciens, confrontés à une baisse d’activité liée à l’épidémie de Covid-19. Le cadre juridique de ce dispositif sera défini par une ordonnance prise dans le cadre de la loi d’urgence sanitaire. Mais dès le 30 avril, ces professionnels sont invités à compléter les informations nécessaires à l’octroi de cette aide sur le portail Amelipro. « Ce service permet à la fois d’effectuer une simulation du montant théorique de l’aide à laquelle ils peuvent bénéficier et de demander un acompte sur la base de l’estimation réalisée », explique l’Assurance maladie. Cet acompte, qui sera versé dès le début du mois de mai, peut représenter jusqu’à 80 % de l’aide. « L’acompte donnera lieu à régularisation une fois connues définitivement les pertes d’activité subies au cours de la crise », indique de son côté le ministère de la Santé.

Faire face aux charges

L’idée de cette mesure est de garantir à chaque professionnel de santé libéral conventionné connaissant une baisse d’activité de percevoir une aide lui permettant de continuer à assurer le paiement de ses charges. « Ce dispositif d’indemnisation s’adapte au caractère libéral des professions de santé, estime l’Assurance maladie. Il ne vise pas un objectif de garantie de revenu, à l’instar d’une logique propre aux salariés. Il doit permettre en revanche de garantir à chaque professionnel de santé la capacité à faire face à [ses] charges fixes professionnelles, et ainsi […] de reprendre [son] activité, au terme de la crise. » « L’Assurance maladie versera […] une aide économique différentielle, tenant compte des revenus perçus pendant la période de confinement, et permettant de couvrir le niveau moyen des charges fixes supportées par chaque professionnel », indique pour sa part le ministère de la Santé, qui précise que les éventuelles aides perçues par les professionnels au titre d’autres dispositifs (comme le chômage partiel des salariés ou le recours au fonds de solidarité) seront prises en compte.

Par Christophe Micas

29 Avril 2020

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